07/04/2017 12:00

Isme, notre hôte, connaît Renato depuis 40 ans : elle était la petite soeur d’un copain du MIR. Durant la dictature, elle est venue habiter en France. Elle a gardé Maïa quand elle était bébé.
 
« Tu as dû le voir, au Chili, la famille est très importante. La mienne a été divisée par la politique. Nous étions quatre frères et soeur. Nous avions coutume de tous nous retrouver avec oncle, tantes et cousins. Quand Pinochet a pris le pouvoir, ma vie a irrémédiablement changé. Mon frère aîné, avec qui je m’entendais bien, était engagé à gauche, contrairement au reste de la famille. Il faisait des faux papiers pour le MIR, c’est comme ça qu’il a connu Renato. Pour nous, la dictature est synonyme d’exil. Il s’est installé à Cuba où il s’est lancé dans les affaires, moi j’ai vécu en France, à Cuba, à Santiago de nouveau, puis enfin Valparaiso.